Une femme de Saint-Henri donne au suivant avec de l’aide alimentaire

Une femme de Saint-Henri donne au suivant avec de l’aide alimentaire

Une femme de Saint-Henri atteinte d’un cancer des poumons ne laisse pas la maladie l’arrêter. Suzanne Duranceau et des membres de sa famille viennent en aide à des personnes et des organismes dans le besoin en donnant des denrées alimentaires.

Chaque jour, Mme Duranceau reçoit des centaines de messages notamment par l’entremise des réseaux sociaux, de personnes demandant à recevoir de la nourriture. En raison de la pandémie, plusieurs familles ont perdu des sources de revenus.

Depuis deux mois et demi, elle souhaite aider le plus de personnes possible en distribuant, entre autres, des fruits et des légumes frais à des gens du quartier, mais ailleurs au Québec. Certains organismes font même le trajet vers Montréal afin de recueillir des denrées.

«Mon but, c’est d’aider les enfants. En tant que parent, c’est dur de voir les enfants manquer de nourriture. Ils sont notre avenir», explique-t-elle.

«On est confiné. Certaines personnes n’ont rien à manger, ça doit être douloureux et difficile. Mon but c’est de les aider.» – Suzanne Duranceau

Tout a commencé avec sa fille, Carolanne. Au départ, les deux femmes se rendaient dans un supermarché de Saint-Jean-sur-Richelieu afin de remplir leur voiture de nourritures. Avec le temps, la demande pour cette aide alimentaire a monté en popularité. Mme Duranceau s’est alors tournée vers la location de camions de quatre à six mètres (15 à 20 pieds).

Même si elle est touchée par la maladie, la femme de 61 ans ne s’apitoie pas sur son sort. Elle aime aider les gens, mais surtout, voir le sourire sur leur visage.

«Je ne peux pas rester encabaner chez nous et vivre ça toute seule. C’est ça qui vient te donner ton énergie et ta force», affirme-t-elle.

Processus

En début de journée, Mme Duranceau et sa fille vont faire la location d’un camion afin d’aller chercher les caisses de nourritures dans un supermarché de Saint-Jean-sur-Richelieu. Le trajet, en plus du chargement du camion, dure plusieurs heures.

Ensuite, lorsqu’arrivée à son appartement, Mme Duranceau accueille les personnes dans le besoin dans sa cour arrière. Une opération qui peut également prendre quelques heures. Parfois, selon la demande, le processus peut s’étirer jusqu’au lendemain.

En retour des aliments, elle demande des dons de 5$, non obligatoire, afin de l’aider à rembourser les frais liés à la location du camion, qui atteignent les centaines de dollars par distribution.

«J’arrive la plupart du temps en dessous. Parfois, je sors 40$ ou 200$ de ma poche. Mais quelque part, si ça peut sauver des vies, je veux aider ma communauté et le plus de monde possible», souligne-t-elle.

Mme Duranceau aimerait obtenir un local et des réfrigérateurs gratuitement pour y entreposer les caisses et conserver les aliments plus longtemps dans l’immeuble à logements qu’elle habite. Une demande a été faite auprès de l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM).

Suzanne Duranceau a d’autres projets en tête. Éventuellement, elle souhaiterait avoir une cuisine communautaire afin de pouvoir y préparer des repas. Ceux-ci seraient ensuite laissés à la disposition des itinérants ou des personnes dans le besoin.

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À propos de l'auteur : Journal Métro

Disponible dans plus de 1 000 points de distribution du lundi au vendredi, l'édition montréalaise du journal international Metro est une des seules à être imprimée français en Amérique. C'est également le quotidien le plus lu à Montréal (un million de lecteurs par édition). (Wikipédia)

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