Un combat contre le gaspillage et l’insécurité alimentaire

Un combat contre le gaspillage et l’insécurité alimentaire


Atlantide Desrochers a fondé en 2017 l’organisme à but non lucratif Partage et Solidarité dans le but de récupérer les invendus et de les redistribuer gratuitement sous forme de paniers alimentaires. Elle en est désormais la directrice générale et emploie cinq personnes à temps partiel, en plus de compter sur plusieurs bénévoles.

L’organisme travaille en partenariat avec 35 commerces de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Il s’efforce de venir à bout du gaspillage et de l’insécurité alimentaire.

«C’est un projet dont la seule ambition est de faire du bien», explique Atlantide Desrochers.

Quand elle avait trois centres de redistribution, les paniers aidaient 3000 personnes et, maintenant, elle ouvre son sixième centre.

Atlantide Desrochers devant le camion réfrigéré de Partage et Solidarité. Photo: Gracieuseté / Atlantide Desrochers

Une mission née d’un constat

C’est en se promenant dans la rue avec ses enfants qu’elle s’est aperçue que les poubelles regorgeaient de nourriture.

«Il fallait que je trouve des solutions. La vie étant très chère et, puisque je cumulais trois emplois, je cherchais des solutions pour ma famille et je suis tombée sur cette aberration», explique Atlantide Desrochers. 

En l’espace de trois semaines, elle est passée du constat à l’action. Elle a donc très rapidement commencé à approcher des commerçants pour récupérer leurs invendus.

«C’est compliqué sur le Plateau Mont-Royal […] il y a très peu de ressources, car on est considéré comme un quartier très à l’aise financièrement», explique-t-elle.

Elle a ensuite fait une première pétition pour que la nourriture ne soit plus «saccagée» et que les cadenas soient enlevés des poubelles.

«C’est le contenant qui est sale, mais pas la nourriture», dit-elle.

Son but, au départ, était donc que les invendus ne passent plus par les poubelles. La première étape était que les commerces les lui remettent en main propre.

Tout s’est ensuite enchaîné. Elle a créé un groupe Facebook, puis Partage et Solidarité. Elle a également mis en place un système de frigo libre-service chez elle, puis un premier centre communautaire lui a ouvert ses portes pour distribuer des paniers alimentaires.

«Je voulais nourrir mes enfants, mais en découvrant ça, ce n’est pas juste mes enfants que je pouvais nourrir et je pouvais dire à beaucoup plus de mamans et de personnes seules qu’il y avait des solutions.»

Atlantide Desrochers

Elle voulait offrir un service qui se distinguerait de ce que propose déjà le gouvernement dans ses banques alimentaires.

«Pour avoir accès à ces banques alimentaires il faut que notre salaire corresponde, il faut que notre secteur corresponde […] c’est pas la vraie vie, ça, explique Atlantide Desrochers. Je voulais quelque chose de chaleureux où les gens pouvaient se faire servir sans avoir à s’expliquer.»

Une grande quantité et diversité de nourriture redistribuée

Les paniers alimentaires regorgent de fruits et légumes. Leurs seuls défauts ne sont que minimes et n’empêchent en aucun cas leur consommation. On y retrouve aussi du pain, des produits congelés, des pâtisseries et des viennoiseries.

Il y en a pour tous les goûts, que l’on soit végétarien, végane ou intolérant au gluten.

Des bénévoles de Partage et Solidarité préparant la distribution alimentaire du jour. Photo: Quentin Dufranne / Métro Média

Chaque mois, 2000 paniers d’une valeur de 100 à 150 $ sont distribués. Au total, c’est un peu plus de 15 tonnes de nourriture qui sont récupérées par Partage et Solidarité chaque mois.

De toute cette nourriture, 95% des invendus viennent de commerçants. Le reste vient d’autres partenariats, par exemple avec le Santropol, mais aussi d’aide financière de l’arrondissement et de la caisse populaire ainsi que de donateurs et donatrices privées.

Un appel aux commerçants

Désormais, le défi est de recruter plus de commerçants partenaires. Elle explique que pour les propriétaires de commerces, le fait de donner leurs invendus leur fait faire des économies.

En diminuant la fréquence de passage du camion à ordures, les frais se voient diminués, et, puisque Partage et Solidarité est reconnu par l’Agence du revenu du Canada (ARC) comme organisme de bienfaisance, les commerçants peuvent recevoir un reçu de charité permettant une déduction d’impôt.

L’adresse des six centres de distribution répartis dans le Plateau est disponible sur le site de l’organisme. Il y est aussi possible de s’inscrire à l’avance pour bénéficier de la distribution.

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À propos de l'auteur : Journal Métro

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